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Nous vous proposons cette excellente contribution de Cadre dirigeant magazine
On ne compte plus le nombre d’entreprises qui se lancent, tête baissée, dans un projet de digitalisation. Certaines dans l’optique de faire comme le concurrent, d’autres pour répondre aux injonctions de notre société qui ne jure désormais que par le virtuel, ou encore par simple vanité personnelle. Parce qu’il est toujours valorisant de pouvoir afficher une jolie vitrine qui chante les louanges de son activité. Quand bien même serait-elle dématérialisée. Bien sûr, une présence en ligne s’avère utile pour développer une activité commerciale (prestations de service, hôtellerie et restauration, vente de produits…), mais elle n’est pas toujours nécessaire et peut même se révéler dangereuse. A défaut d’accompagnement stratégique sur la question, certaines entreprises s’enlisent dans un projet de digitalisation mal ficelé, mal pensé, mal piloté. La perte de temps – et d’argent – qui s’ensuit n’est bien souvent pas négligeable. Surtout pour les petites entreprises.
Les ayatollahs du digital oublient bien souvent un élément. Un détail qui a toutefois son importance, le réel, la vraie vie…. et le bon sens ! Non, le digital n’est pas toujours la meilleure solution pour faire connaître son activité et se développer. En e-commerce, les places sont chères. Seule une poignée d’établissements “remontent” en première page Google. Comment peut-on espérer être visible, avoir des “e-clients”, lorsque l’entreprise n’apparaît qu’en troisième ou quatrième page du moteur de recherche ?
Prenons l’exemple d’un producteur de vin qui souhaite développer son activité. Sur la Toile, il sera confronté à des géants du secteur. Des mastodontes comme Nicolas, Cash Vin, Dock du Vin… etc. Difficile, voire impossible, pour ce producteur de tirer son épingle du jeu en ligne. S’il souhaite faire connaître sa marque et son produit, mieux vaut établir avec lui et pour lui une stratégie à son échelle. Pourquoi pas autour de petits événements physiques et de proximité (stand sur des marchés, présence dans des salons…). Et, s’il parvient à développer son chiffre d’affaires et à fidéliser sa clientèle, alors il pourra envisager sereinement une stratégie de e-commerce, une stratégie adaptée à son activité et à sa cible
En effet, les clients fidélisés sur les marchés seront les premiers à naviguer sur le site du producteur et donc, les premiers à acheter en ligne.
Notamment dans l’univers du prêt-à porter, comment des boutiques de quartier peuvent-elles se démarquer sur Internet face à des marques comme H&M, Promod, Ba&Sh, mais aussi des plateformes comme Amazon, Shein, Veepee…? Chercher une très grande visibilité en ligne a dans ce cas peu d’intérêt. Le principal client de ce type de commerce est un consommateur local. C’est d’ailleurs parce qu’il est ultra-local que celui-ci est bien souvent très fidèle. Pour un tel commerce de proximité, la clientèle ne se fait pas en ligne mais dans la rue. Avant de chercher une présence en ligne, il est ainsi indispensable de penser à la visibilité de la boutique. Est-elle suffisamment éclairée ? Est-elle située dans une zone
passante ? Ses horaires sont-ils clairement affichés ? Des questions qui peuvent paraître anodines mais qui bien souvent passent à la trappe. Elles sont pourtant indispensables avant d’envisager tout chantier digital.
Qu’en est-il pour les professions libérales, les auto-entrepreneurs et autres acteurs qui n’ont ni pignon sur rue ni objet matérialisable à vendre ? Ces acteurs doivent effectivement, d’une manière ou d’une autre, déployer leur visibilité en ligne (sauf s’ils disposent d’une solide réputation et qu’ils ont la possibilité de se développer uniquement grâce au “bouche à oreille”. C’est rare, mais ça existe). Ces professions n’ont pas nécessairement besoin d’avoir leur
propre site et ont la possibilité de se reposer sur la puissance de célèbres plateformes. Les kinésithérapeutes, ostéopathes, podologues… peuvent ainsi compter sur le rayonnement de Doctolib. Ils ont la possibilité de se présenter, d’indiquer leur activité, leur mode d’exercice, leurs tarifs… et même de diffuser des photos d’eux et de leur cabinet. Il en va de même pour les restaurants, les hôtels ou les gîtes, qui peuvent très largement se présenter via des sites spécialisés comme Booking ou TheFork. Nombreux sont les établissements qui font le choix de ne pas avoir de site propre et d’être seulement visibles que sur ces plateformes. D’autres entreprises optent pour une solution encore plus simple et se limitent à une page Facebook ou une référence Google via une fiche d’établissement (anciennement connue sous le nom “Google my business”). Une présence a minima sur la Toile qui dans certains cas suffit à atteindre son but final : augmenter son chiffre d’affaires.
Mieux vaut ainsi, pour un grand nombre d’acteurs, une présence simple et efficace sur la Toile, qu’une stratégie complexe, chronophage et coûteuse. Car oui, digitaliser son activité n’est pas une mince affaire. Elle suppose à la fois d’avoir un regard global sur le secteur, sur l’activité, sur la zone géographique, sur les objectifs commerciaux… Elle suppose ensuite de déterminer la meilleure stratégie possible. Cette stratégie prend en compte la création d’un site, mais aussi son référencement sur les moteurs de recherche. Un projet complet et à certains égards complexe qui suppose à la fois d’en avoir les moyens financiers et de s’entourer des bonnes personnes. Des prestataires aguerris et éclairés qui sont capables d’avoir non seulement un regard technique mais également une vision stratégique et globale. Sans quoi digitalisation pourrait bien rimer avec damnation.
Nous vous proposons cette excellente contribution de Frandroid
Alors que le géant prépare sa conférence Google I/O en mai prochain, il redouble d’efforts sur les outils d’intelligence artificielle. Divers départements sont réorganisés pour créer et avancer sur les projets d’IA de Google, face à la concurrence que représente OpenAI et ChatGPT, qui rencontre un succès certain.
L’outil ChatGPT rencontre un fort succès sur Internet grâce à ses prouesses technologiques et OpenAI est en train de révolutionner les usages de l’intelligence artificielle. Hier, nous vous présentions Point-E, un modèle permettant de générer des objets en 3D à partir de texte, à l’instar de ce que fait Dall-E avec les images. De son côté, Meta travaille sur la création de vidéos à partir de texte avec déjà de premiers résultats. Avec ces grands changements, Google veut rester à la pointe en termes d’IA et semble modifier son organisation pour atteindre ses objectifs plus rapidement que prévu, selon les informations du New York Times.
Le journal américain écrit que Google a déclaré une « alerte rouge » dans ses équipes et que « certains craignent que l’entreprise n’approche d’un moment que les grandes entreprises de la Silicon Valley redoutent : l’arrivée d’un énorme changement technologique qui pourrait bouleverser l’activité ». Les journalistes Nico Grand et Cade Metz vont même plus loin en disant que « Google pourrait être confronté à la première menace sérieuse pour son activité principale de recherche ».
Par ailleurs, Google a contribué à la recherche scientifique qui a permis à ChatGPT d’exister en soutenant OpenAI, au moins à ses débuts. Des chercheurs d’Alphabet (la maison mère de Google) ont effectivement travaillé sur les chatbots développés par la start-up. Mais, jusqu’à maintenant, ces derniers ne rivalisaient qu’avec les autres chatbots développés par d’autres start-ups qui n’avaient pas de quoi concurrencer le géant du web.
C’est pourquoi Sundar Pichai, le directeur général de Google, « a participé à une série de réunions pour définir la stratégie de Google en matière d’intelligence artificielle et il a bouleversé le travail de nombreux groupes au sein de l’entreprise », révèle le New York Times. Google travaillerait donc à développer des outils permettant de générer des images artistiques notamment, comme Dall-E. L’entreprise travaille sur sa conférence Google I/O qui devrait avoir lieu en mai 2023, pour présenter de nouveaux prototypes et produits à base d’intelligence artificielle. Les équipes de « Recherche, Confiance et Sécurité » se concentrent dorénavant là-dessus.
Le chatbot de Google qui existe aujourd’hui s’appelle LaMDA, dont l’un de ses ingénieurs avait déclaré en juin dernier que cette IA était douée de sensibilité et réellement intelligente. Une déclaration vivement décriée par Google, mais qui avait au moins montré l’évolution technologique des chatbots.
Bien que cette intelligence artificielle pourrait remplacer à terme la recherche en ligne telle qu’on la connaît aujourd’hui, restent des difficultés économiques. C’est la publicité sur son moteur de recherche qui a engendré la puissance financière de Google et le New York Times rappelle que les publicités « ont représenté plus de 80 % des revenus de l’entreprise l’année dernière ».
Si le moteur de recherche devient un chatbot trop efficace, ses utilisateurs seraient moins enclins à cliquer sur les liens publicitaires. En février dernier, on apprenait que le chiffre d’affaires d’Alphabet avait augmenté de 41 % sur l’ensemble de l’année 2021. Changer un système qui fonctionne bien est risqué et Google hésite à vraiment se lancer dans la recherche en ligne par intelligence artificielle.
Une intelligence artificielle apprend avec des données qu’on lui donne. Lorsque la source de données est le web entier, les informations qu’elle transmet peuvent être biaisées à cause du mélange entre fiction et réalité (sites parodiques, fictions, articles de manipulation, etc.).
Google a les compétences de créer un chatbot efficace, mais pour en créer un qui soit sans biais, c’est plus compliqué. En 2018, l’entreprise s’était fixé 7 lois à respecter pour développer son intelligence artificielle, afin de conserver une image « positive ». C’est pour cela qu’à l’heure actuelle, LaMDA n’est pas accessible à tous, seulement pour des expérimentations et à un nombre limité de personnes. Selon un mémo consulté par le média anglophone, « Google considère qu’il s’agit d’une lutte pour déployer son IA avancée sans nuire aux utilisateurs ou à la société ». Un risque que peuvent habituellement prendre beaucoup d’entreprises plus petites, les répercussions possibles étant d’un bien moindre niveau.
Google aurait plutôt l’intention de créer un outil informatique pour les entreprises qui servirait au support client, en conservant des normes de confiance et de sécurité. D’un autre côté, elle ne s’interdit pas de publier de nouveaux prototypes, mais dont les usages seraient limités à 500 000 utilisateurs. Le tout en se dédouanant en indiquant que « la technologie pourrait produire des déclarations fausses ou offensantes ».
« Code Rouge ». Google suit évidemment de près le succès récent des nouveaux outils de génération d’images et de texte, et s’inquiète beaucoup. Le carton de ChatGPT, mais aussi de ceux de création d’images comme Dall-E ou Stable Diffusion provoque, d’après le New York Times, un sacré remue-ménage en interne.
Le quotidien américain a eu accès à des documents et enregistrements qui témoignent même d’un vrai chamboulement. Sundar Pichai, le grand patron, a ainsi pris part à de nombreuses réunions pour secouer la stratégie IA du mastodonte de la recherche. Et a imposé d’importants changements sur ses projets d’intelligence artificielle afin de tenter de répondre à la « menace » ChatGPT. Il a également demandé à ses troupes de mettre au point des outils capables de rivaliser avec les générateurs d’images populaires.
Objectif : présenter de nouveaux produits et services à l’occasion de la prochaine conférence développeurs Google I/O, qui aura lieu au mois de mai.
Il suffit de jouer quelques minutes avec ChatGPT pour comprendre l’inquiétude et l’empressement de Google. Certes, le chatbot d’OpenAI est encore loin d’être parfait. Il rapporte encore de nombreuses fausses informations, par exemple. Mais il est clair qu’il pourrait bien devenir un concurrent extrêmement sérieux au bon vieux champ de recherche Google. Et porter un sérieux coup au business model de l’entreprise de Mountain View, qui repose principalement sur l’affichage de liens publicitaires aux côtés des résultats de recherche.
Cela fait longtemps que Google travaille pourtant sur des robots conversationnels. L’année dernière, il avait d’ailleurs, à l’occasion de la Google I/O, présenté LaMDA, une IA bluffante, capable d’avoir une conversation naturelle avec un humain. Mais LaMDA n’a pour l’instant pas fait son apparition dans les produits grand public de la firme. On a juste pu récemment apprendre que Google comptait l’utiliser dans un outil d’aide à l’écriture, pour l’instant à l’état de prototype, baptisé Wordcraft.
Cette lenteur à transformer des technologies innovantes en produits s’explique aisément. D’abord, il y a la taille et l’image de marque de l’entreprise. Google craint en effet de lâcher sur le web un monstre qui dispenserait de fausses informations ou du discours haineux. Microsoft comme Meta ont déjà fait les frais d’un trop grand empressement à lancer des IA conversationnelles. De son côté, Google avait prévenu, au lancement de LaMDA que la route vers des technologies commerciales serait encore longue :
« Les modèles formés au langage peuvent être mal utilisés, par exemple en intériorisant les préjugés, en reflétant les discours haineux ou en reproduisant des informations trompeuses. Et même lorsque le langage sur lequel il est formé est soigneusement vérifié, le modèle lui-même peut toujours être utilisé à mauvais escient. Notre priorité absolue, lors de la création de technologies comme LaMDA, est de minimiser ces risques. »
L’autre raison est bien plus terre à terre : l’argent. Comment monétiser ces robots conversationnels, qui pourraient ringardiser les liens publicitaires ? Cité par le New-York Times, Amr Awadallah (un ancien de Google qui a fondé son propre moteur de recherche) fait un constat sans appel : « Si Google vous donne la réponse parfaite à chaque requête, vous ne cliquerez sur aucune publicité. » La Google I/O 2023 s’annonce passionnante : comment l’entreprise va-t-elle répondre à cette nouvelle menace ? Nous le saurons sans doute en mai prochain.
En attendant, nous avons tout de même demandé à ChatGPT s’il était possible qu’il remplace un jour Google. Voici sa réponse :
« Il est difficile de prédire l’avenir avec certitude, mais il est peu probable que je puisse remplacer Google en tant que moteur de recherche. Google est une entreprise très établie qui a construit un puissant moteur de recherche et une large gamme de services et de produits qui sont utilisés par des milliards de personnes dans le monde entier. Je suis un programme informatique conçu pour aider les gens à obtenir des réponses à leurs questions et à résoudre des problèmes, mais je ne suis pas conçu pour remplacer un moteur de recherche comme Google. Mon but est d’aider les gens à obtenir des informations et à comprendre les sujets qui les intéressent, pas de remplacer des services existants. »
Pas sûr que ça suffise à rassurer Google !
Source : The New York Times
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Pourquoi certaines requêtes proposent presque uniquement des liens récents dans les premières places de ses résultats organiques ? Eléments de réponse.
Parmi les billions (mille milliards) de pages actuellement indexées par Google, on trouve des contenus froids, c’est-à-dire qui ne varient pas ou peu dans le temps, et des contenus chauds, liés à l’actualité. Afin de traiter certains de ces cas particuliers, Google adapte son algorithme. L’objectif affiché est de proposer des résultats « plus frais » aux internautes. « Pour Google, cela signifie donner la priorité au contenu récemment publié, mis à jour ou réécrit, lorsque la fraîcheur est considérée comme importante pour une requête de recherche », résume Johannes Rastas, partner marketing manager chez Supermetrics. Des études récentes notamment montrent l’intérêt de prendre en compte ce facteur.
La mise en place du facteur fraicheur s’élabore en plusieurs étapes pour Google. Depuis 2011, la Freshness Update de Google s’adresse à trois types de requêtes : les événements récents et les sujets d’actualité chaude, comme « manifestation motards », les événements récurrents, comme « Roland Garros », et les requêtes nécessitant des actualisations fréquentes, comme « meilleur ordinateur portable ». Cette mise à jour s’appuie par exemple sur l’algorithme Query Deserves Freshness (QDF). Avec celui-ci, un modèle mathématique tente de déterminer quand les utilisateurs veulent de nouvelles informations. Sur la requête « meilleur matelas », on retrouve par exemple deux résultats très récents sur les quatre premières places des résultats organiques.
Notons que la firme de Mountain View reste relativement floue pour expliquer la durée du temps d’affichage de la date à côté du contenu dans la SERP. Elle apparait « lorsque ses systèmes automatisés déterminent que cette information est utile, comme lorsque son contenu a un caractère ponctuel », écrit le géant américain. Plus récemment, la section « À la Une« apparaît en haut de la Serp sur les requêtes liées à une actualité récente. Les résultats peuvent aussi s’afficher en direct. Une façon peut être pour le moteur de recherche de rattraper Twitter sur le terrain de la réactivité.
Afin de placer des résultats sur ces requêtes, Google estime la fraîcheur d’un contenu en lien avec la thématique abordée. D’après Moz, y figurent différents facteurs : la date d’indexation de la page, l’importance des mises à jour apportées à la page, la fréquence des mises à jour, ou encore la fraicheur des backlinks vers la page.
« D’autres critères sont observés par GoogleBot afin de découvrir très rapidement de nouveaux contenus », renchérit Aurélien Bardon, fondateur de l’agence SEO Aseox. « Par exemple, comme la prise en compte de la popularité de la page (Pagerank). Des indicateurs externes peuvent également l’aider, comme les flux de données (RSS/XML) ou même un trafic important de visiteurs. »
Une des façons d’indiquer au moteur de recherche la présence d’un contenu frais est d’indiquer clairement la date sur la page et d’utiliser des données structurées. Google préconise d’utiliser le schéma datePublished et dateModified et le fuseau horaire approprié. L’utilisation de ces données structurées « est recommandée si vous voulez performer dans Google News ou Discover », lance Aurélien Bardon. « Cela va considérablement faciliter la tache de Google en lui indiquant la date de publication« . Johannes Rastas prévient cependant : « Certains éditeurs peuvent utiliser une fausse date, ce qui entraîne la disparition de la date dans les résultats de recherche. »
Les mises à jour et les nouveaux contenus peuvent faire l’objet d’expérimentations pour connaître la pertinence de leur prise en compte par Google. Pour David Eichholtzer, fondateur de l’agence WAM, « le test devient le meilleur allié pour s’adapter dans le temps ».
Cette recherche peut montrer l’intérêt de créer régulièrement de nouveaux contenus ou de les mettre régulièrement à jour. Par exemple, une récente enquête de Kyle Blanchette, ancien architect solutions chez Botify, a montré que le média américain CNN créait chaque jour une URL spécifique sur la guerre en Ukraine, afin de figurer dans les Top stories de Google. Ce procédé, pourtant généralement déconseillé par Google afin d’éviter la cannibalisation des mots clés, correspond cependant à une meilleure inclusion dans Top stories, selon Moz.
Christopher Long, vice-président marketing chez Go Fish Digital, a quant à lui réussi à faire monter son contenu de la trentième place environ au top 10 de Google, sur la requête « référencement automobile ». Comment ? Simplement en changeant moins de 5% du texte, en ajoutant « 2022 » à la balise de titre et en mettant à jour l’horodatage. Un autre test, réalisé uniquement avec le changement d’horodatage et de la balise de titre, a montré une amélioration du trafic de la page. Mais cela reste des cas particuliers, pour Johannes Rastas : « En général, de telles modifications superficielles peuvent apporter une amélioration à court terme, mais celle-ci s’estompe rapidement car ces mises à jour ne servent pas les utilisateurs. »
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Nous vous proposons cette excellente contribution de JDN
Internet a 53 ans cette année, façonné par les grandes entreprises technologiques.
Alors que, selon les chiffres publiés par Statistica en 2021, le nombre d’ utilisateurs d’ internet dans le monde s’élevait à 4,9 milliards, la quasi-totalité de l’accès mondial à l’information est contrôlée par une poignée d’acteurs. Ainsi, les utilisateurs du monde entier se voient offrir du « contenu gratuit », en apparence, mais le contenu proposé par les géants du web font en fait l’objet de frais cachés.
Le succès et la présence grandissante de la publicité sur les moteurs de recherche ont créé un environnement web pernicieux où nos faits et gestes sont surveillés et tracés. Nos actions, notre parcours utilisateur sont utilisés pour les publicités ciblées et il devient de plus en plus difficile de distinguer les résultats qualitatifs des résultats sponsorisés.
Cependant, le processus de recherche en ligne peut être corrigé et optimisé. Les consommateurs et les entreprises peuvent bénéficier d’une expérience web sur mesure qui fournit des réponses véritablement utiles aux recherches, et qui ne met pas en avant les annonceurs.
La pandémie a incontestablement servi les services d’abonnement. Les gens se sont inscrits en masse à Netflix, Disney+ et autres. Selon une étude menée par Rakuten Advertising, 23% des téléspectateurs français préfèrent regarder du contenu en streaming plutôt que sur des plateformes traditionnelles. Une étude publiée sur Research & Markets montre également que le marché européen du streaming vidéo représentait 14,64 milliards de dollars en 2020 et devrait connaître une croissance annuelle de 18,1 % sur la période 2020-2030.
Les éditeurs premium ont rendu la majorité de leur contenu payant et les utilisateurs se sont habitués aux services d’abonnement qui s’étendent au divertissement, mais aussi aux cours de fitness, de cuisine, aux logiciels, et la liste est encore longue. Ce qu’il faut retenir de la croissance de ce modèle, c’est que les utilisateurs recherchent un produit qui leur offre une expérience personnalisée, qui convient le mieux à leurs besoins. Tout le contraire du modèle des contenus sponsorisés proposés en fonction des préférences d’achat des utilisateurs.
Par conséquent, la recherche sur le web ne devrait pas être différente, car aujourd’hui c’est la manière dont nous accédons à de nombreuses informations nécessaires à la conception de nos opinions.
Avec un modèle de recherche en ligne sous abonnement, les publicités sont supprimées. En l’absence d’annonceurs à satisfaire, l’accent est remis sur l’utilisateur, ce qui signifie que les entreprises peuvent se concentrer sur l’amélioration de la précision et de l’intuitivité des recherches. Les utilisateurs paient un petit montant mensuel en échange de résultats de recherche impartiaux, classés selon leur pertinence par rapport à la recherche, et d’un produit où la confidentialité devient un fondement de facto ; c’est une bonne nouvelle pour tout le monde.
Toutefois, le passage à un modèle d’abonnement à grande échelle et l’élimination des publicités dans les recherches ne sont pas sans poser de problèmes. Néanmoins, il ne s’agit pas non plus d’un avenir dystopique hors de notre portée.
L’un des principaux obstacles à la concrétisation d’un modèle de recherche par abonnement est la facilité avec laquelle les utilisateurs peuvent passer à une autre solution.
Les utilisateurs méritent un véritable choix, et les concurrents un accès juste et équitable au marché. Bien que les utilisateurs cherchent et trouvent des alternatives, les acteurs qui ont actuellement le monopole abusent de leur part de marché pour mettre en place des pratiques anti-concurrentielles telles que des invitations trompeuses, du phishing et d’autres méthodes pour inciter les utilisateurs à revenir aux jardins clos.
Par ailleurs, les alternatives concurrentes ne sont pas sur un pied d’égalité pour la sensibilisation et le choix des utilisateurs potentiels, elles se heurtent à la domination des géants du web sur les webmasters lorsqu’il s’agit de créer un moteur de recherche indépendant. Le web est un environnement hostile pour la plupart des nouveaux moteurs de recherche, avec la plupart des sites web qui n’autorisant qu’un seul acteur et discriminent les autres moteurs de recherche.
Sans un changement de politique et de comportement, les concurrents dans le domaine de la recherche continueront à se battre avec une main attachée dans le dos. Ce n’est pas seulement une mauvaise nouvelle pour les entreprises rivales de Big Tech, ou pour les utilisateurs, mais pour la démocratie elle-même.
Si des changements politiques sont nécessaires pour créer des conditions de concurrence équitables, le moyen d’améliorer fondamentalement la recherche sur le web pour les utilisateurs est de leur redonner le contrôle plutôt que de leur proposer un contenu basé sur les cookies. Cette forme de recherche sur le web permet de deviner l’utilisateur final. Si elle peut être efficace pour les recherches superficielles en un seul clic, elle peut donner des résultats de mauvaise qualité pour les recherches objectives ou approfondies.
Les moteurs de recherche de l’avenir doivent être davantage axés sur l’expérience de l’utilisateur et sur les besoins spécifiques des utilisateurs et des entreprises. Le contenu de qualité est classé par ordre de priorité en fonction de son propre mérite, plutôt qu’en fonction de celui qui paie le plus. De plus, les clients ont plus de contrôle sur leur recherche et ont davantage confiance dans leur fournisseur de recherche sur le web.
Un nouveau modèle qui donne le contrôle aux utilisateurs et élimine les incitations du modèle publicitaire, supprime également que les géants du web puissent taxer les petites entreprises pour que leur nom reste en tête des recherches. Les utilisateurs se voient proposer des résultats plus pertinents plutôt que des résultats de qualité inférieure qui jouent leur classement avec les systèmes de publicité et d’enchères.
Lorsque vous ne vendez pas de données et que les utilisateurs ont le contrôle de leur expérience sur le web, une relation de confiance se crée. Cette confiance et ce respect de l’expérience utilisateur permettent de remettre en question les paramètres traditionnels de la recherche. Par exemple, en étendant la possibilité d’effectuer des recherches de manière transparente sur l’ensemble de votre contenu numérique, du courrier électronique à Dropbox, Slack et Jira, vous créez une expérience de recherche encore plus efficace.
Pour les entreprises, cela peut permettre d’économiser d’innombrables heures de recherche dans les documents et les applications pour trouver l’information recherchée. Cela contribue à alimenter la productivité et l’efficacité des employés et offre tant d’autres avantages. Mais cela commence par la confiance et la restitution du contrôle aux utilisateurs, sans cela la recherche sur le web est une bataille sans fin.
Si nous voulons réinventer la recherche sur le web pour de bon, un changement significatif est nécessaire de la part de toutes les parties prenantes d’nternet. Cela suggère un changement de comportement de la part de tous, et pas seulement des ingénieurs qui conçoivent la technologie permettant de changer l’état des choses.
Les utilisateurs doivent exiger le contrôle de leurs données et de leurs expériences d’utilisateur ; les régulateurs doivent uniformiser les règles du jeu et accueillir la concurrence pour rivaliser avec le monopole existant ; les utilisateurs et les entreprises doivent considérer la recherche comme un service plutôt qu’un moyen sans conditions de recevoir du contenu et des connaissances gratuits. Tout modèle visant à concurrencer les géants du web doit donner la priorité à l’utilisateur et offrir une expérience de recherche réellement meilleure. Être privé ou sans publicité ne suffit pas.
Si une telle chose se produit, nous pourrions vraiment assister à un affrontement entre Goliath et David 2.0 et trouver un moyen de briser le monopole existant.