Si l’on remonte un peu dans le temps, on pourrait se rappeler que l’application Snapchat a eu dès son activation en 2011 de très nombreux courtisans et pas n’importe lesquels. Déjà, la société Benchmark avait proposé un rachat à hauteur de 13.5 millions de dollars, mais les meilleures offres furent celles de Facebook qui proposait 3 milliards de dollars et celle de Google qui proposait 4 milliards de dollars. Par contre, les développeurs de Snapchat à savoir Daniel Smith, David Kravitz, Leo Noah Katz, Nilaina Harivony, Bobby Murphy et Evan Spiegel ont dès lors refusé toutes ces offres.

Aujourd’hui, Snapchat reste une application très téléchargée et de plus elle profite d’une excellente santé financière avec un chiffre d’affaires à 15 milliards de dollars. Au fil du temps, Snapchat est devenu un phénomène social qui semble donner des sueurs froides à Facebook. Assistons-nous à un Snapchat vs Facebook ?

Pourquoi Snapchat marche aussi bien ?

Beaucoup de personnes s’offusquent de voir le succès de ce réseau social, mais au fond c’est exactement parce que la plupart de ces personnes ne comprennent pas cette application ou ont du mal à déceler son intérêt. Snapchat est en fait devenu la véritable coqueluche des jeunes. Ce sont plus de 400 millions de snaps qui sont échangés par jour et un peu plus de 100 millions d’utilisateurs actifs par mois. En réalité, avec Snapchat c’est toute cette génération « selfie » qui en profite. Échanger, partager, communiquer avec ses amis devient encore plus facile d’autant plus qu’aucun message ne reste enregistré sur la plateforme.

De plus, un snap devient encore plus utile qu’un texto. Il est interactif et il suffit d’une simple connexion internet pour s’échanger des snaps avec au besoin un texte personnalisé placé sur une image. En outre, Snapchat offre des fonctionnalités que Facebook ou Twitter ne permettent pas d’autant plus que tout snap dispose d’une durée de survie au-delà de laquelle il est totalement supprimé de l’application. Toutefois, l’usage de Snapchat est aussi un effet de mode qui monte en puissance.

De quoi Facebook a-t-il peur ?

On comprend dès lors l’engouement des jeunes pour cette application qui a fini par fédérer autour d’elle un véritable réseau social destiné à la jeunesse. 71 % de ses utilisateurs ne dépassent pas la barre des 25 ans. De plus, ils sont nombreux aujourd’hui les jeunes qui désertent Facebook et qui s’en vont vers Snapchat en ce sens où leur vie privée est beaucoup plus protégée.

En réalité, sur Facebook, il y a dorénavant tout le monde. Parents, professeurs, futurs employeurs, tout le monde y figure. Snapchat est donc l’application mobile qui se positionne comme une « cour de récréation » où toute personne est libre de faire ce qu’elle souhaite. Ceci fait qu’aujourd’hui le nombre de snaps échangés monte en flèche. D’ailleurs, la cible « jeunes » visée par Snapchat ne cesse de se concentrer sur cette « application sociale ». Dans un autre registre, Snapchat innove et rajoute des fonctionnalités.

Que cela soit la fonctionnalité Stories pour les abonnements, Snapchat Dicover pour les contenus informatifs de la part des médias, l’application évolue. En plus, les rumeurs d’une potentielle refonte pour permettre les appels vidéo et le dictaphone montrent qu’Evan Spiegel anticipe la tendance de 2016 : la vidéo. Même si l’application a connu des heures sombres, celles-ci semblent n’avoir aucun effet.

La contre-attaque de Mark Zuckerberg !

Snapchat a un réel potentiel et qu’on le dise ou non, Facebook tout comme Twitter savent que cette application mobile grignote un peu sur leur audience. La contre-attaque est cette fois-ci venue de Facebook qui a racheté ces derniers jours l’application de « selfies vidéo » Masquerade. En effet, cette application dispose d’une excellente notation dans l’Appstore et sa version bêta reste très prisée sur Android.

En réalité, Masquerade donne la possibilité de faire des « selfies vidéo » et d’y rajouter des filtres pour faire encore plus fun, d’autant plus que l’une de ses fonctionnalités permet que le filtre suive le visage de manière synchrone à chacun de ses mouvements. Ce rachat de Masquerade par Facebook pour un montant encore inconnu donne au réseau social une véritable opportunité de se rapprocher encore plus d’une cible beaucoup plus jeune.

De plus, cette application permettra à Facebook de rehausser son image de marque et surtout de mieux orienter sa stratégie basée sur la vidéo. Le réseau social s’approchera davantage d’une cible plus précise, pourra proposer du contenu à fort impact et surtout pourrait mieux faire de la concurrence à Snapchat. Du côté de l’équipe de Masquerade, c’est une totale réjouissance qui se fait sentir d’autant plus que l’application connaîtra un autre niveau de développement.

Aprés l’echec de SlingShot, voici Quick Updates

Le réseau social n’en a pas fini avec Snapchat. Cette application demeure une concurrente non négligeable pour Facebook surtout par rapport aux diverses fonctions qu’elle propose et pour le fait qu’elle touche une cible assez particulière : les jeunes. On se rappelle le lancement et l’échec de Slingshot, un « clone » de Snapchat lancé par Facebook. Malgré cet échec, Facebook a continué de tester des fonctionnalités proches de celles de Snapchat. Après le rachat de Masquerade, Facebook envisagerait de lancer les Quick Updates.

TechCrunch

Cette fonctionnalité permettrait aux utilisateurs Facebook de produire des publications éphémères tout comme le permet Snapchat. De ce fait, les utilisateurs auront l’opportunité de programmer une période de visibilité pour certaines de leurs publications. Cette nouvelle fonction proche de la vie limitée pour les Snaps entre dans une réelle stratégie du réseau social de  Mark Zuckerberg visant à limiter les fuites vers Snapchat. Pour le moment, la fonctionnalité est  en mode test aux Etats-Unis et n’est pas encore disponible.

Makhtar

Content & Social media marketer

Passionné par la transformation digitale, certifié hubspot inbound marketing amoureux de création de contenus et féru de tout ce qui est social média, je partage avec vous toutes les bonnes choses dans ce monde digital.