Inquiété par cette IA, Google déclare un “code rouge”

Nous vous proposons cette excellente contribution de Presse-citron

Aujourd’hui, Google domine le marché des moteurs de recherche. Malgré la présence de nombreuses alternatives, rien ne semble pouvoir remettre en cause cette domination (même lorsque les concurrents mettent en avant une meilleure protection de la vie privée). Pourtant, il semblerait qu’un produit soit finalement parvenu à inquiéter la firme de Mountain View qui, désormais, serait en “code rouge”, selon le New York Times.

Ce produit, si vous suivez régulièrement l’actualité tech, vous en avez certainement déjà entendu parler. Il s’agit de ChatGPT, le chatbot de la société OpenAI. Pour le moment, ChatGPT est encore un produit expérimental. Et selon son créateur, l’intelligence artificielle, bien que impressionnante, n’est pas encore suffisamment fiable pour qu’on puisse compter sur celle-ci pour les choses sérieuses. Mais plus tard, il est possible que ChatGPT et les produits similaires puissent remplacer Google.

Un chatbot qui fait trembler Google

Comme nous l’avons évoqué plusieurs fois, la particularité de ChatGPT est que celui-ci est capable de répondre aux questions posées par les utilisateurs de manière naturelle. Et il est capable de répondre à des questions complexes. Comme nous l’avons testé, il est même possible de demander à cette intelligence artificielle d’OpenAI de rédiger un article (mais le résultat n’est pour le moment pas satisfaisant). Si cette intelligence artificielle est une menace pour Google, c’est parce que plus tard, les internautes pourraient poser des questions au chatbot pour obtenir une vraie réponse, au lieu de saisir des requêtes sur Google et obtenir des liens vers des sites web.

D’ailleurs, dans un précédent article, nous avons déjà relayé une prédiction selon laquelle d’ici quelques années, ChatGPT pourrait remplacer Google. Et apparemment, cette menace est prise au sérieux par Google. Du moins, c’est ce qui est indiqué par un article récemment publié par le New York Times. Selon le journal américain, Google a activé le “code rouge”, ce qui suggère que la firme perçoit la menace comme étant très sérieuse.

Des équipes mobilisées contre ChatGPT

Toujours selon ce média, le patron de Google, Sundar Pichai, aurait récemment enchaîné les réunions afin de redéfinir la stratégie du géant d’internet en matière d’intelligence artificielle. Et visiblement, Google compte montrer ses muscles lors de son prochain événement Google I/O. En effet, des équipes au sein des départements de recherche, de confiance et de sécurité de Google et d’autres départements travaillent désormais sur l’intelligence artificielle, en attendant cette conférence, qui devrait avoir lieu en mai 2023.

Les équipes de Google travailleraient sur une réponse à ChatGPT, mais aussi sur d’autres types d’intelligence artificielle (dont celles qui génèrent des images à partir de textes). A priori, Google devrait avoir les moyens, l’expertise ainsi que les données pour créer un vrai concurrent de ChatGPT. D’ailleurs, certaines technologies utilisées par OpenAI auraient été créées par Google. Mais le problème est que Google pourrait hésiter à déployer un tel produit de peur que celui-ci ne cannibalise son moteur de recherche, dont les revenus publicitaires dépendent. D’autre part, Google pourrait également craindre qu’un tel produit nuise à sa réputation. Les entreprises plus petites, comme OpenAI, n’ont pas ce genre de contrainte.

Pendant ce temps, d’autres entreprises s’activent

En tout cas, Google n’est pas le seul à développer une alternative à ChatGPT, afin de ne pas devenir obsolète. Par exemple, le moteur de recherche Neeva a déjà annoncé le développement d’une intelligence artificielle similaire à celle d’OpenAI, afin de muscler son moteur de recherche. Pour rappel, Neeva est dirigé par Sridhar Ramaswamy, qui a autrefois dirigé la branche publicitaire de Google. Aujourd’hui, il est à la tête d’un moteur de recherche sans pub et pour lui, la nouvelle tendance pourrait rebattre les cartes.

“L’année dernière, j’étais découragé qu’il soit si difficile de déloger l’emprise de fer de Google”, a-il déclaré. “Mais des moments technologiques comme celui-ci créent une opportunité pour plus de concurrence.”

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