Cette semaine, Google a célébré les 25 ans de son moteur de recherche… et la veille, l’entreprise annonçait la fin prochaine de son application Google Podcasts, qui va cesser de fonctionner au profit de YouTube Music et de ses fonctions dédiées au podcast. Cette application va donc rejoindre… le cimetière de Google. Un nom qu’on retrouve souvent sur Internet et qui désigne tous les projets lancées puis abandonnés par l’entreprise californienne.
Google Answers en est un exemple : ce service devait permettre de poser une question et d’obtenir une réponse, formulée par des salariés humains, en moins d’une heure. Payant, le service – qui aujourd’hui se retrouverait pulvérisé par ChatGPT – a été lancé en 2002 et fermé en 2006.
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Des services comme celui-ci, il y en a beaucoup. Vraiment beaucoup. D’après un site qui recense tous les projets abandonnés par l’entreprise, Google Podcast est le 289e à rejoindre le cimetière de Google. Dont certains que Google a vraiment mis en avant et qui ne se sont pas imposés, comme les lunettes Google Glass ou le réseau social Google Plus… mais aussi des dizaines de petites fonctionnalités abandonnées parfois très éphémères.
Des axes de développement offerts par ces « échecs »
Et malgré tout, ces projets abandonnés contribuent à apporter une pierre à l’innovation : « Pour l’innovation, il faut des cimetières, parce que ce sont des projets sur lesquels on a travaillé, on s’est posé des questions », analyse Chantal Neri, docteure en physique des matériaux et consultante en innovation. « Ce qu’on appelle « échec », c’est juste une étape d’apprentissage qui permet de faire un choix vers un autre axe de développement« .
Elle cite ainsi l’exemple d’une idée futuriste de Google devenue une application très concrète, un ascenseur spatial abandonné, parce que trop coûteux, mais qui a permis à l’entreprise de gagner une expertise sur la question de l’espace et de proposer des corps célestes dans Google Earth et Google Maps. Et parce qu’on parle de Google qui est devenu le mastodonte qu’on connaît aujourd’hui, tout ce cimetière est certes sujet à rigolade mais surtout une preuve que faire des erreurs n’empêche pas de continuer à avancer.