SEO local : comment profiter (ou ne pas souffrir) des nouveautés de Google

Nous vous proposons cette excellente contribution de JDN

Les avis comme les images Google Business Profile sont désormais modérés via une IA, pour le pire et le meilleur.

L’année 2022 a vu l’apparition de quelques nouveautés intéressantes pour le SEO local, marquée par la fin de Google My Business, devenu Google Business Profile, ou l’arrivée de « Live View »,  qui permet à votre smartphone de signaler des choses précises grâce à la réalité augmentée.

Certains de ces changements peuvent permettre d’améliorer votre visibilité dans la SERP. Ce qui n’est pas rien, par exemple pour les entreprises ayant un magasin physique. Pour mémoire, un sondage Brightlocal montre qu’en 2020, 93% des consommateurs ont effectué des recherches en ligne pour trouver une entreprise locale. Environ le tiers des sondés ont réalisé ces recherches quotidiennement et plus de deux tiers de façon hebdomadaire. Voici trois façons de profiter de ces nouveautés… ou de ne pas en souffrir.

Comment continuer à obtenir des avis malgré le nouveau filtre d’avis de Google ?

Depuis quelques mois, Google filtre les avis via son IA. Sont concernés des avis enfreignant ses règles, mais aussi un certain nombre d’avis légitimes. « Nous avons constaté une augmentation considérable du nombre d’avis qui n’apparaissent pas sur un profil, d’avis supprimés et de catégories entières d’entreprises qui ne peuvent plus recevoir d’avis », assure Mike Blumenthal, consultant  SEO spécialiste de la recherche locale à Near Media. Cela peut être préjudiciable pour votre business, car 87% des consommateurs lisent les avis, d’après une récente étude de Brightlocal.

Comment expliquer cela ? Mike Blumenthal pense qu’il est difficile de connaitre la cause des retraits des avis.  Pour lui, l’IA se sert en effet de données d’apprentissage que Google a introduit via des avis spammés. Cela créé une logique interne sur les modèles de ces avis, qu’il est difficile de connaitre. Mike Blumenthal constate cependant que, comme avec toutes les IA, il y a des « faux positifs », c’est-à-dire que Google peut faire des erreurs, qui pourraient se chiffrer à 30% selon lui.

Beaucoup d’entreprises se sentent désemparées face à cela, spécialement aux Etats-Unis, où la législation sur les faux avis est moins draconienne qu’en France. D’autant plus que le manque d’aide de Google se fait sentir. D’après une étude de Mike Blumenthal, la suppression des avis serait influencée par des facteurs comme la catégorie d’entreprise, l’immobilier et le secteur juridique étant plus touchés que les autres ; ou par la date de création de la fiche d’établissement de l’entreprise, les plus récentes étant celles les plus pénalisées par l’IA.

Que faire ? Si les avis considérés comme légitimes ont été supprimés, Jamey Lee, CMO et co fondateur de LocalRanker, conseille de contacter Google, de montrer les avis concernés avec des copies d’écran, et d’essayer de démontrer leur légitimité.

Mike Blumenthal suggère de solliciter Google avec prudence. Selon lui, il peut être judicieux pour les entreprises ayant peu d’avis de tenter de les restaurer ici. Il conseille aussi de faire une copie de vos avis pour revenir vers Google en cas de suppression jugée incorrecte.  Pour donner moins d’importance au moteur de recherche américain, il recommande également d’utiliser un outil comme GatherUp, qui permet de demander aux utilisateurs de laisser des avis sur des sites autres que Google.

Comment proposer des images qui ne soient pas filtrées par Google ?

Le moteur de recherche américain utilise de plus en plus d’images et de vidéos dans les résultats de recherche locaux selon Mike Blumenthal. « Google a doublé l’inclusion d’images dans les résultats de recherche. En fait, 36% des résultats de recherche mobile sont des images, contre 0% il y a seulement quatre ans. Google affiche désormais les images qui correspondent à l’intention du chercheur. »

Pour ne pas avoir à être filtré via l’IA à cause d’images qui ne répondent pas aux normes de Google, différentes actions peuvent être mises en place. Pour faire comprendre le contenu de l’image, « l’attribut Alt de la photo ne suffit plus pour Google », évoque Jamey Lee. « Désormais, il sait reconnaitre les photos. Il suffit de regarder l’API photo de Google pour s’en apercevoir.  »

Afin de ne pas être pris au piège du filtre de Google,  Mike Blumenthal explique : « Il est devenu essentiel pour les entreprises de télécharger régulièrement des images qui reflètent les produits et services qu’elles proposent. Et avant de le faire, de vérifier que Google comprend bien le contenu de l’image. »

Le mot d’ordre pour passer l’obstacle du filtre semble donc être la pertinence, tant sur le fond que sur la forme.  « Nous demandons aussi à nos clients d’éviter de mettre une photo issue d’une banque d’image », ajoute Jamey Lee. « Il s’agit de privilégier les vraies photos, de bonne qualité. D’éviter aussi les captures d’écran, les GIF, les images photoshopées, les images floues, ou celles avec un texte écrit dessus. Il faut aussi une cohérence entre les photos sur la fiche d’établissement et sur le site. Par exemple, les photos d’un restaurant de hamburger doivent apparaitre sur sa fiche et son site. »

Comment profiter de la fonctionnalité Live View de Google Maps ?

La fonctionnalité Live View de Google Maps permet d’afficher des éléments dans un entourage proche en se baladant avec son smartphone grâce à la réalité augmentée. L’utilisateur peut par exemple afficher les heures d’ouverture et le degré d’affluence de l’endroit. Notons que cette fonctionnalité est déployée depuis novembre dernier à Londres, Los Angeles, New York, San Francisco, Paris et Tokyo.

Bien que l’affichage en direct soit assez limité pour le moment et qu’il n’ait pas forcément un grand rôle en termes de SEO, il n’est pas interdit d’essayer d’en tirer parti. « Pour cela, la chose la plus importante est de s’assurer que son marqueur de localisation amène les internautes au bon endroit pour entrer dans son entreprise », explique Mike Blumenthal. « L’entreprise doit également vérifier cette information sur les autres services de cartographie comme Apple, Here et Uber, afin que les clients puissent les trouver facilement. Il n’y a en effet pas de pire expérience client que de se retrouver dans les poubelles de la ruelle derrière le magasin, sans pouvoir y entrer. »

Au niveau des informations mentionnées par « Live View » sur l’entreprise, « si les choses sont bien optimisées au niveau de la fiche d’établissement, de la récolte d’avis ou encore des photos, il ne devrait pas y avoir de problèmes », lance Jamey Lee.

Reste à savoir si « Live View » deviendra un moyen de navigation de premier plan. « Il est actuellement limité aux grandes zones métropolitaines et nécessite que l’utilisateur permette à Google d’accéder à sa vie privée pour l’utiliser », précise Mike Blumenthal. « Ces deux problèmes pourraient limiter son adoption à court terme. »

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