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Le bureau exécutif du Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) alerte les autorités judiciaires sur le risque de faillite qui guette l’entreprise Koppar Express depuis que l’actionnaire et prestataire, Seydou Ba, a été arrêté et placé sous mandat de dépôt.
« Le RESTIC implore les plus hautes autorités judiciaires dont le parquet de Dakar, à revoir le dossier Seydou Ba de Koppar Express afin de sauver son entreprise innovante, ses clients et surtout les emplois », lit-on dans un communiqué. À en croire ledit rassemblement, « les autorités judiciaires devraient opter pour le contrôle judiciaire » à l’encontre du dirigeant d’entreprise, soupçonné de financer, via Koppar Express, des activités de nature à compromettre la sécurité et à occasionner des troubles politiques graves.
Le RESTIC demande donc aux plus hautes autorités « l’élargissement » des fondateurs de Koppar Express et un « meilleur cadre législatif » qui protège les entrepreneurs du digital et du numérique pour le développement de leur business modèle autour de l’innovation financière et technologique.
Pour rappel, Koppar Express est une fintech créée par des sénégalais qui regroupe sur une seule plateforme des services de rechargement téléphonique, d’abonnement de forfait mobile, de financement participatif en ligne (collecte de fonds, tontine) et de paiements de facture, de scolarité et de salaire.
Et selon le RESTIC, « Koppar Express est une vitrine dans notre écosystème des fintechs et son dirigeant et ses fondateurs sont donc des entrepreneurs et innovateurs qu’il faut incuber, financer et protéger dans le respect des lois en vigueur dans notre pays. Une manière pour notre pays de capitaliser sur notre diaspora dont certains et certaines possèdent des formations pointues. À l’instar de beaucoup de nos compatriotes, Koppar Express pouvait migrer vers d’autres pays de la sous – région mais ils ont préféré leur pays d’origine dans le but de dynamiser le tissu entrepreneurial local avec la DER et le FONGIP et d’autres véhicules de financement pour les start-up ».
Le RESTIC reconnaît les efforts de l’État sénégalais. « Le gouvernement sénégalais a doté le pays d’un cadre juridique qui s’est traduit par l’adoption le 6 janvier 2020 de la loi n°2020-01 d’aide aux entreprises innovantes. Cette loi, également dénommée « Start-up Act », soutient entrepreneurs et investisseurs à travers la création d’une commission d’appui et d’évaluation. Elle facilite aussi la mise à disposition d’experts pouvant aider au développement et à la pérennisation de la start-up. D’autre part, la Start-up Act facilite l’obtention d’accréditations auprès de l’État pour mieux aider les entreprises reconnues par la loi comme start-up innovantes, notamment en terme d’exonérations fiscales ».