Nous vous proposons cette excellente contribution de Le Figaro
Après Amazon et Microsoft, la semaine noire se poursuit dans la tech américaine : plus de 35.000 salariés ont été touchés dans ces trois groupes en l’espace de quelques jours.
Le secteur de la tech continue d’être touché par de lourdes vagues de licenciements. Alors que plus de 150.000 emplois ont déjà été supprimés l’an passé aux États-Unis, c’est au tour de Google d’annoncer une coupe franche dans ses effectifs. Le géant californien a dévoilé ce vendredi qu’il allait procéder à 12.000 licenciements dans le monde. Les salariés américains touchés en ont été informés dans la foulée.
«Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire. Pour accompagner et alimenter cette croissance, nous avons beaucoup embauché. Mais cette réalité économique était différente de celle que nous connaissons aujourd’hui», justifie le directeur général Sundar Pichai dans un email envoyé à l’ensemble du groupe.
Alphabet comptait près de 187.000 employés dans le monde fin septembre 2022. Les suppressions représentent donc un peu plus de 6% de ses effectifs.
D’autres vagues de licenciements chez Microsoft et Amazon
Google doit présenter ses résultats financiers pour l’année 2022 le 2 février. Comme l’ensemble du secteur de la tech, le groupe est touché par un contexte économique détérioré qui pousse ses clients professionnels à la prudence face à leurs dépenses en publicité et en services cloud.
Les annonces font suite à celles de Microsoft, qui a annoncé 10.000 licenciements mardi. Le même jour, Amazon a notifié plusieurs milliers de salariés qui vont perdre leurs postes. Au total, le géant de l’e-commerce a supprimé plus de 18.000 postes depuis novembre.
«Les piliers de la tech ont embauché à un rythme qui était insoutenable et la dégradation de l’environnement macroéconomique les force désormais à licencier», a commenté Dan Ives de Wedbush Securities.
«Minuit a sonné pour l’hypercroissance alors que les entreprises technologiques ont dépensé de l’argent comme les stars de rock dans les années 1980», a poursuivi l’analyste.