Un rapport gouvernemental passe en revue la stratégie française de cyberdéfense, un domaine dans lequel la France accuse encore du retard.
La troisième guerre mondiale a commencé… sur Internet en 2004. Et elle est loin d’être terminée ! C’est ce qui ressort des échanges qui ont marqué la journée de présentation de la revue stratégique de cyberdéfense, le 12 février à Paris. Invité en juillet 2017 par le Premier ministre à produire un état des lieux de la cybermenace, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a rendu public lundi ce qui s’apparente à un « livre blanc ». Ce rapport, publié dans sa version définitive ce mercredi 14 février, trace les pistes à suivre pour améliorer le dispositif hexagonal de protection et de riposte face à une attaque informatique d’ampleur.
« Par rapport aux quatre autres pays qui partagent avec elle des responsabilités particulières (les États-Unis, la Russie, la Chine et le Royaume-Uni), la France accuse encore, en dépit d’un effort récemment accentué, un déficit en matière de sécurité numérique », affirme sans ambages ce document.
Des défenses à améliorer
« Dans un monde marqué par la multiplicité et l’imbrication des menaces – menaces de la force et de la faiblesse, expansion du terrorisme, risque de prolifération, attaques numériques –, la France doit constamment adapter et renforcer ses dispositifs de protection de façon systématique, hors de tout cloisonnement institutionnel et de toute approche sectorielle exclusive », explique Louis Gauthier, le patron du SGDSN.