Vero, le nouveau réseau social à la mode

Un réseau social sans publicités ni intrusion de la vie privée, c’est ce que Vero promet à ses utilisateurs ou plutôt à ses « clients », grâce à un fonctionnement financé sur système d’abonnement à l’année.

Vero… Non, aucun rapport avec une certaine Véronique, l’origine de ce nom est tirée de l’italien « vrai ». Car oui, ce réseau social se targue de ne pas être comme les autres. En tendance depuis ces derniers jours sur les comptes Instagram et Twitter de nombreux influenceurs par le biais d’une véritable campagne marketing, nombreux sont les curieux qui se lancent dans cette aventure. Ne cherchez pas de client web ou ordinateur, tout se passe sur terminal mobile. Au centre de toutes les attentions, avec une population grandissante à vitesse exponentielle, l’application se voit propulsée dans le haut du classement des téléchargements sur les magasins d’application. Nous pourrions même dire que Vero est victime de son succès, puisque le service enregistre une arrivée en masse de nouveaux inscrits rendant le service partiellement indisponible.

Vero, quelles origines ?

En apparence nouveau, de par son application encore en phase bêta et le récent intérêt que lui portent les internautes, le service ne date pas d’hier. En effet, Vero été discrètement lancé mi-2015 dans certains pays et début 2016 en France. Il a été créé en 2013 par l’entreprise Vero Labs Inc, qui compte une vingtaine de personnes (majoritairement masculines…) dans ses effectifs, dont plusieurs Français. À la tête de la société éponyme, l’entrepreneur et milliardaire Ayman Hariri (fils de Rafiq Hariri et demi-frère de Saad Hariri, respectivement ancien et actuel premier ministre du Liban), c’est lui qui aurait décidé d’une politique aux antipodes des pratiques actuelles en choisissant de ne pas intégrer de publicité dans son produit. Et, bien que légalement basée aux États-Unis, Vero a établi ses serveurs en Europe, plus précisément au Royaume-Uni.

Vero, tu m’expliques ?

Un « vrai » réseau social, pas comme les autres, à en croire les dires de son créateur et la communication de son entreprise. Vero mise sur un système de contenu délivré antéchronologiquement, « sans passer dans la moulinette d’un algorithme ». Dans son manifeste, la firme milite pour des interactions plus naturelles en proposant une plateforme authentique reposant sur un modèle payant et sans publicités.

Elle se targue également d’être un exemple de respect de la vie privée et précise ne jamais utiliser les données personnelles pour en tirer un quelconque profit. La gratuité à vie est ainsi proposée de facto au premier million d’utilisateurs (d’où cet afflux), passé ce cap il faudra souscrire à un abonnement équivalent d’un ou deux cafés – comprendre une poignée d’euros. Bien entendu, le nombre d’inscrits demeure inconnu, mais reste inférieur au million, même après deux ans et demi d’existence, la firme indiquant il y a quelques jours qu’il reste encore « de la place » malgré cet effet de mode.

Vero, comment ça fonctionne ?

L’application peut paraître épurée, mais l’interface est assez déroutante. Afin de se différencier de la concurrence, Vero privilégie la catégorisation : les contacts sont répartis en « boucles » distinctes (amis proches, amis, connaissances, abonnés) — pour lesquels l’utilisateur peut définir trois avatars distincts — et les publications classées sous différents types de collections en fonction du contenu : photos, vidéos, liens, musique, films/TV, livres, lieux. Mais c’est aussi un avantage, on peut masquer à la carte des publications en fonction de la rubrique associée pour chaque ami. A contrarioimpossible de publier « simplement » du texte sans y attacher une pièce jointe.

 

À noter que le contenu utilisateur (photos/vidéos) ne peut être ni repartagé ni téléchargé (pas d’option idoine, captures d’écran restreintes). Par rapport à la concurrence, plusieurs fonctions sont absentes, comme la possibilité de diffuser en direct ou de passer des appels. Pour ne pas se couper complètement des autres réseaux sociaux, les publications peuvent être partagées sur Facebook et Twitter.

Outre ces fonctions sociales, des vendeurs professionnels peuvent mettre en avant leur marchandise et proposer des interactions comme des achats depuis l’application. Un moyen comme un autre d’engranger des bénéfices, puisque la compagnie rapporte avoir touché une belle somme à l’issue de la vente d’un véhicule de prestige via une mise aux enchères sur l’application, une première dans le domaine des réseaux sociaux. Vero peut donc percevoir des commissions grâce à un système d’achat direct de marchandise.

Source  FrAndroid

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